L’hydrogène en complément de l’électrique
Le ferroviaire est un secteur de la mobilité qui est déjà en grande partie électrifié, mais il y a encore 40% de lignes non électrifiées en Europe1 et 50% en France2. L’hydrogène couplé à une pile à combustible est une solution pour le remplacement des trains diesel. C’est d’ailleurs l’objectif annoncé par plusieurs feuilles de route d’acteurs du secteur ou d’États.
L’hydrogène présente des atouts stratégiques sur ce marché. Son autonomie et la difficulté que peut poser l’électrification directe pour certaines typologies de routes (par exemple en montagne avec ouvrages fréquents comme des tunnels et des ponts) rendent le train hydrogène pertinent.
L’hydrogène parfaitement adapté au réseau ferroviaire
Des trains à hydrogène circulent déjà en Allemagne. La France et l’Italie ont annoncé leur programme fonctionnel pour cette mobilité.
L’Allemagne a inauguré en 2022 une ligne ferroviaire 100% hydrogène, une première mondiale. En France, 4 régions ont opté en 2021 pour la commande de 12 trains régionaux à hydrogène2. Les premières circulations commerciales sont prévues en 2025 en France. Le diesel représente, en effet, encore 26% de l’énergie consommée par les TER, et est responsable de 77 % des émissions de CO22. En 2023, le gouvernement italien alloue 300M€ pour le déploiement des usages ferroviaires de l’hydrogène3.
Les trains hydrogène
L’hydrogène stocké dans les réservoirs est mélangé à l’oxygène de l’air dans la pile à combustible, située sur la toiture des trains. Cette réaction génère l’électricité nécessaire à la traction des rames. Cette électricité peut être consommée directement par les moteurs du train ou stockée dans les batteries.
Avec ce procédé, le train à hydrogène dispose d’une autonomie allant jusqu’à 600 kilomètres, en transportant 220 passagers à 160 km/h2.
Les trains bi-mode électrique - hydrogène
Le train bi-mode couple une alimentation électrique traditionnelle par caténaire et une pile à combustible.
Ce train permet de répondre à la mixité des réseaux ferroviaires. L’hydrogène peut ainsi prendre le relai sur les portions non alimentées en électricité et bénéficie d’une autonomie pouvant aller jusqu’à 600 km sur les portions de lignes non électrifiées.
1 Commission Européenne
2 SNCF
3 Gouvernement
Les avantages de l'hydrogène pour les trains
Grande Autonomie
Les solutions 100% hydrogène ou hybrides ont une autonomie de plusieurs centaines de km permettant une continuité de service et s’adaptant à de nombreuses typologies de lignes ferroviaires.
Temps de recharge rapide
Le ravitaillement en hydrogène limite l’immobilisation du véhicule. Le protocole de remplissage permet un ravitaillement rapide des véhicules lourds d'environ 15 min pour un réservoir de 30 kg.
Réduction des nuisances sonores
Les véhicules roulant à l’hydrogène sont très silencieux, ce qui réduit considérablement la pollution sonore à proximité des lignes ferroviaires.
Fiabilité et sécurité
Notre fabrication s’opère à l’échelle industrielle. Nos bornes sont conformes au protocole de remplissage SAE J2601/ISO 19880-10 T30 et validées par le CEP (Clean Energy Partnership).
Empreinte environnementale réduite
Les véhicules à hydrogène produisent de l'électricité en combinant de l’H2 et de l’O2 et émettent de la vapeur d'eau. Zéro CO2 n'est émis durant ce processus.